Jeunesse presque éternelle
Farter. Affûter. Ranger ses skis jusqu’à la saison prochaine. Pour la première fois depuis longtemps, je ne voulais pas que l’hiver se termine. Quand cet état d’esprit se révèle, c’est que les choix sont les bons. Ne pas se lasser est toujours le signe d’être à sa place, et j’ai été ravie de ce constat après avoir décidé de repartir pour des saisons complètes dans les Alpes.
En attendant le mois de décembre, j’ai pris la direction du Portugal pour retrouver cette nouvelle passion qu’est le surf.
Farter. Affûter. Ranger ses skis jusqu’à la saison prochaine. Pour la première fois depuis longtemps, je ne voulais pas que l’hiver se termine. Quand cet état d’esprit se révèle, c’est que les choix sont les bons. Ne pas se lasser est toujours le signe d’être à sa place, et j’ai été ravie de ce constat après avoir décidé de repartir pour des saisons complètes dans les Alpes.
En attendant le mois de décembre, j’ai pris la direction du Portugal pour retrouver cette nouvelle passion qu’est le surf. Plus proche de l’Indonésie pour un petit break, mais bien évidemment plus exigeant en terme de conditions de vagues. L’Indonésie, à côté, c’est du sucre glace. Le Portugal, c’est plutôt la glace sans le sucre.
Comme dans toute progression, il est important de passer les étapes, de se confronter. Chaque pratique est une expérience. Chaque expérience, une amélioration.
Dans le surf, le yoga, la Vie. Tu sais ça.
Le surf me rappelle que l’échec n’existe pas. C’est une création de l’esprit, et pas son bon côté. Du moment qu’il y a expérience, je reste persuadée qu’il y a progrès.
Il n’y a pas d’échec
Pour reprendre l’image du surf, une session dans laquelle tu n’auras pas pris une vague, et bien tu auras amélioré ta rame, ta lecture de vague, compris un peu mieux pourquoi tu n’as pas réussi à te lever. Tu auras, quoiqu’il arrive, créé de nouveaux chemins neuronaux. C’est donc, en tous points, bénéfique.
Alors ne te prive pas de vivre de nouvelles expériences, d’apprendre de nouveaux sports, de tester de nouvelles postures de yoga.
Ça me fait penser à ce que me disait mon médecin lorsque je tentais d’arrêter de fumer et que je recommençais après plusieurs mois : “ ce n’est pas un échec. Chaque tentative te rapproche du jour ou tu arrêteras pour de bon “.
J’ai fini par arrêter.
Le Portugal a été - comme c’est souvent le cas pour moi - un voyage initiatique. J’ai perdu un proche dans l’océan au large de ce pays. Je n’y allais pas pour cette raison, en tout cas pas consciemment. Mais l’inconscient semble nous guider d’une manière bien plus puissante qu’il n’y paraît.
J’ai retrouvé ma planche de longboard, une combinaison en néoprène et la peur des premières sessions. Surtout dans ce lieu chargé d’histoire personnelle.
Je l’ai déjà écrit dans de précédents articles, ce lien qui existe entre la pratique du yoga et celle du surf. Mais ce que je voudrai écrire ici c’est l’importance de prendre soin de son corps au quotidien pour vivre au mieux chacune de nos expériences, sportives ou pas.
J’entends autour de moi cette sensation de “ s’engluer “ avec l’âge, de ne plus avoir la résistance de nos vingt ans. Ce n’est pas un fait irrémédiable. Ce n’est pas une évidence.
Ma première tentative de surf remonte à plus de vingt ans. J’ai rapidement abandonné, n’ayant pas du tout la condition nécessaire, ni physique ni mentale.
Mobilité du corps pour gage de jeunesse
Aujourd’hui, à bientôt 44 ans, je me sens en pleine possession de mes moyens physiques et psychologiques, bien plus que par le passé. Alors tel est le but de cet article aujourd’hui, te rappeler que la mobilité de ton corps c’est gage de jeunesse … éternelle peut-être pas mais un vrai coup de frein aux effets de l’âge voire un rajeunissement. Et si je me permets de l’écrire, c’est parce que je le vis et c’est confirmé par nombre de praticiens médicaux comme mon très apprécié Greg de Major Mouvement.
Des mouvements doux, fluides et conscients pour assurer la mobilité de ta colonne vertébrale, du renforcement et de la force pour conserver la masse musculaire qui soutient ta structure osseuse, une alimentation simple, variée et sans produits transformés pour donner l’énergie nécessaire à ton corps et ton cerveau. Et, petite cerise sur la gateau, limiter ou s’abstenir de boissons alcoolisées.
Après une fin de saison d’hiver quelque peu festive, je suis revenue à l’abstinence totale d’alcool. Voilà trois mois que mes soirées se font au schweppes tonic, et non plus au gin tonic. J’ai assez bu et fait la fête pour ne pas me positionner en donneuse de leçons, mais c’est un fait - indéniable celui-là - l’alcool est un neuro-toxique qui n’est bon, en rien. Ni physiquement, ni mentalement, ni spirituellement si tu accordes un importance à ce domaine. L’alcool ne te fera jamais avancer vers un chemin lumineux, au contraire. Je m’arrête ici pour l’alcool. Chacun est libre de ses choix et il n’y a aucun jugement.
Prendre soin de toi au quotidien t’aidera à vivre une vie riche d’expériences, de profiter pleinement du temps qui t’es accordé. Je crois que si nous n’avons qu’une seule vie, elle mérite d’être vécue pleinement.
Il n’est jamais trop tard. Jamais trop tard pour commencer, pour recommencer.
Une formule pour la joie
Si tu es malade, si tu souffres de douleurs chroniques ou autre, je t’invite à te rapprocher d’un professionnel de santé pour établir avec lui un protocole qui te convienne. Un peu de mouvement est toujours mieux que pas de mouvement du tout. Avoir un corps douloureux ne nous condamne pas à l’immobilité totale. Trouve ce qui est juste et te convient.
Dérouler son tapis pour se préparer avant une session de surf, pour récupérer ensuite. Se bouger après un long vol ou trajet en voiture. Délier les tensions pour un meilleur sommeil et un mental apaisé.
Je ne fais pas du yoga et du sport en général pour ressembler à un corps qui n’est pas le mien, je bouge pour pouvoir le faire le plus longtemps possible. Être bien dans mon corps et dans ma tête. Apprendre le surf, le skate, jouer avec ma nièce et mon neveu, déménager, voyager de longues heures, profiter d’un point de vue au sommet d’une montagne, trouver le sommeil sans douleurs et sans pensées parasites.
Voilà pourquoi je déroule mon tapis. Voilà pourquoi j’ai commencé à modifier mon mode de vie il y a quelques années, et pourquoi, passé 40 ans, je me sens plus jeune qu’à mes 20 ans.
Et ces semaines au Portugal m’ont une fois de plus confortée dans mes choix, un corps apte et un mental qui ne se laisse pas submerger par la peur. Voilà une bonne formule pour mettre de la joie dans son quotidien.
Si tu souhaites prendre soin de toi et de ta jeunesse presque éternelle, n’hésites pas à pratiquer le yoga avec moi. Inscris-toi à la newsletter et reste au courant des prochains packs de vidéos en ligne, des séjours, ateliers et cours en présentiel.
Construire la confiance en soi
J’enseigne à mes élèves - que ce soit en yoga, à ski, ou tout simplement dans leur vie de tous les jours - la confiance en soi. Apprendre à ne pas se laisser submerger par un flot de pensées qui limite nos avancées, nous bloque dans notre processus d’évolution, nous empêche de dépasser les plafonds de verre.
J’enseigne à mes élèves - que ce soit en yoga, à ski, ou tout simplement dans leur vie de tous les jours - la confiance en soi. Apprendre à ne pas se laisser submerger par un flot de pensées qui limite nos avancées, nous bloque dans notre processus d’évolution, nous empêche de dépasser les plafonds de verre.
J’apprends, au fil de mes formations autant qu’au fil de mes rencontres auprès des personnes que j’accompagne, de nombreux outils pour aider les autres à avancer, pour aider les autres à avoir confiance en eux, en la Vie, en ce qui se présente.
C’est un concept fascinant que celui de la confiance. Un concept que chacun rêve de s’approprier, de faire sien, pour toujours, à chaque instant, sans aucun doute jamais.
On le sait, cela est compliqué, absolument inenvisageable pour certains. Je vois les croyances solidement ancrées du fameux “de toute manière je n’ai pas confiance en moi”.
Ok. On dirait moi.
Rater. Recommencer. Gagner en confiance
J’ai cru moi aussi longtemps que c’était quelque chose d’acté, voire d’acquis à la sueur de nombreux efforts : s’assurer qu’en toutes circonstances, on ne gagne pas en confiance. Que l’échec est une évidence et la réussite un coup de chance.
Puis j’ai compris que c’est absolument comme tout. La confiance, ça se travaille, ça s’acquiert, ça demande peut-être une déconstruction profonde de nos croyances, mais rien n’est figé. La confiance, elle se construit, par ce que tu accomplis, par ce que tu t’autorises à “rater” et surtout par ce que tu t’autorises à recommencer.
Pendant ma saison d’hiver, en tant que monitrice de ski et de snowboard sur la station de Val D’Isère en Savoie, j’ai eu l’occasion d’encadrer d’amis adultes et enfants sur les pistes pendant une semaine. Nous étions trois moniteurs engagés par le client principal, sportif de haut niveau et accessoirement champion du monde dans son sport.
Je me suis dit que bien évidemment je le croiserais mais que je serais occupé avec d’autres personnes du groupe. Pas avec lui non, bien évidemment (coucou la confiance).
Trois jours plus tard je me retrouvais à chausser les skis à ses côtés. Le groupe s’est harmonisé naturellement et je me suis retrouvée, seule, à encadrer ce client que jamais dans ma vie je ne pensais côtoyer (coucou les croyances).
Au premier télésiège assise à ses côtés je me suis surprise à être anxieuse à l’idée de lui enseigner le ski et, surtout, à m’assurer qu’il ne se blesse pas un mois avant le début de sa saison internationale.
J’ai, intérieurement, paniqué. Je voulais retrouver le confort de l’enseignement aux enfants du groupe, sans prise de risques, dans ma petite zone de confort, sans me bousculer, sans me remettre en question. Mais non. Il semble que la Vie à ce moment là, en a bien décidé autrement.
Je me suis vue douter de moi, de mes capacités. J’ai entendu mon discours intérieur : “mais je vais lui apprendre quoi en fait ? Le mec c’est la référence dans son sport, il doit tout mieux connaître que moi en bio-mécanique, en gestion du stress et des émotions … “
Pour te la faire courte, pendant un moment je me suis juste dit, c’est une pointure et moi une merde.
Voilà, je suis comme tout le monde, c’est pas toujours charmant ce qu’il se raconte dans ma tête.
Puiser dans sa boîte à outils
Alors j’ai réussi à faire ce que j’apprends aux autres. J’ai puisé dans ma petite boîte à outils et pris ce dont j’avais besoin. J’aime dire que j’ai fait mon auto-régulation émotionnelle parce que c’est assez juste. J’ai pris le temps de respirer profondément, libérer l’abdomen, la cage thoracique, ouvrir les épaules. Longue inspiration, expirer la bouche ouverte. Cela aide instantanément à revenir au corps et à revenir à l’instant présent.
Ainsi j’ai pu prendre un peu de recul avec ce qui se jouait à cet instant dans ma tête, ce vieux discours de la fille qui manque totalement de confiance en elle. J’ai choisi de penser autre chose, c’est tout bête mais très efficace. Nous avons pratiqué ça lors de ma formation en yogathérapie. C’est un exercice comme un autre. Un exercice qui se répète jusqu’à devenir une habitude.
J’ai choisi de croire en moi à cet instant. “Si je suis là, c’est pas pour rien. Si je suis là, à côté de lui, c’est parce que j’ai les capacités pour. Il connaît son sport, et moi le mien. Je fais ce que je sais faire, tout simplement”
Il m’aura fallu quelques minutes. Il m’aura fallu le temps d’un télésiège pour modifier mon état d’esprit.
Arrivée en haut de la piste, j’avais repris le contrôle de mes pensées, et non l’inverse. J’étais prête à sortir de ma zone de confort. J’étais prête à le faire skier, progresser et en toute sécurité.
Et c’est ce qui s’est passé. Nous sommes, à partir de ce moment, restés ensemble jusqu’au dernier jour de ski.
Dès la première piste je lui ai parlé de sa respiration, de faire une descente avec pour seul point de concentration, son souffle.
Sur le télésiège suivant, il a commencé à me parler de l’importance de la respiration dans ses compétitions, et qu’effectivement lorsqu’il s’apprête à jouer ce qui peut sceller sa partie, il revient à son souffle. Il a appris, en zone de stress, à faire redescendre sa respiration dans l’abdomen.
Il était beaucoup plus libéré dans son discours, comme si je venais d’avoir le même langage que lui, quelque chose qu’il comprend mieux qu’une flexion de cheville dans une chaussure de ski rigide.
Nous avons échangé sur l’importance de la préparation mentale, sur le suivi qu’il fait avec son préparateur mental, de l’évolution justement des mentalités dans le milieu sportif - et personnel - concernant le suivi mental, voire psychologique.
J’ai passé quelques journées incroyables à ses côtés, et je crois que cela a été réciproque. Cette personne qui m’a tellement impressionnée le premier jour, m’a pris dans ses bras le dernier jour.
La pratique en dehors du tapis
Il y a quelques années j’aurai tout fait pour qu’un autre moniteur du groupe se charge de cet élève. J’aurai tout fait pour fuir. J’aurai laissé le flot de mes pensées pourrir mes capacités et m’empêcher alors de vivre une expérience incroyable.
Combien de fois cela m’est arrivé par le passé ?
Combien de fois cela t’es arrivé ?
Moi, de nombreuses fois c’est certain.
Je dis souvent à mes élèves que la pratique du yoga commence lorsque l’on quitte son tapis. La pratique se joue dans la vie, pas sur un tapis. Le tapis c’est simplement le domaine d’expérimentation. Ensuite tu appliques, dans ton quotidien, tes challenges, tes deuils. Tu apprends à te relever quand les genoux sont à terre. Tu apprends à plier mais ne pas rompre. Tu profites pleinement de la beauté des moments lorsqu’ils le sont, et tu sais que tout passe; les jours de soleil comme les jours de pluie.
Et tu apprends à ne plus laisser ton mental t’imposer des limites. Tu sais regarder au-delà. Tu sais puiser dans ta boîte à outils et choisir de penser ce qui te sert, ce qui t’aides à avancer et exprimer ton plein potentiel.
Je te souhaite des rencontres et des évènements qui te feront sortir de ta zone de confort, car c’est là que se construit ta confiance.
Lombok, l’inspirante
J’ai débarquée à Lombok pour la première fois il y a quinze ans.
Un peu par hasard.
C’est l’histoire d’une soirée à boire des bières, refaire le monde et écouter Johan parler de sa passion pour le surf et son envie de retourner à Bali. “ Et si on y allait tous les trois ? “
Je n’avais rien de prévu pour les trois prochains mois, rien jusqu’à l’été. J’ai dit oui.
J’ai débarquée à Lombok pour la première fois il y a quinze ans. Un peu par hasard.
C’est l’histoire d’une soirée à boire des bières, refaire le monde et écouter Johan parler de sa passion pour le surf et son envie de retourner à Bali.
“ Et si on y allait tous les trois ? “
Je n’avais rien de prévu pour les trois prochains mois, rien jusqu’à l’été. J’ai dit oui. Guillaume aussi, puis Elodie ensuite. Le lendemain, entassés dans un couloir entre nos chambres de saisonniers nous étions en train de chercher les vols au meilleur prix. Je m’en souviens comme si c’était hier :
Paris - Denpasar 580 euros.
J’ai découvert Bali, Nusa Lembongan, puis Lombok sur laquelle - à l’époque - il fallait se rendre en ferry public pour une traversée de 5h à 6h en fonction de la houle.
J’ai aimé Bali, mais je me suis sentie arriver chez moi à Lombok. Sentiment très particulier de trouver son chez soi à l’autre bout de la planète, de ces choses qui ne s’expliquent pas.
Je ne surfais pas à l’époque. Mais j’ai regardé mes amis surfer, rencontré des locaux, me suis essayée une petite journée sur les douces vagues de l’île. J’ai aimé, mais ce n’etait pas le moment. Pas encore. Je m’étouffais dans mes poumons gorgés de toxines et dans un corps bien peu disposé à l’exigence du surf.
La Sankalpa, ou graine d’intention
J’ignorais ce jour-là que j’y reviendrais. Mais une petite graine avait été plantée. Il me fallait avancer sur mon chemin et redéfinir complètement ma vie. Mon mode de vie, mon hygiène de vie et beaucoup d’autres choses. Un chemin sur lequel j’ai rencontré la pratique du yoga à force de mettre genou à terre.
Il y a 15 ans, j’ai laissé mes amis pour rester sur cette île qui semblait être mon chez moi, mon flow. Je suis allée vivre chez l’habitant pendant un mois. Rester dans les villages Sasak - groupe éthnique le plus important de l’île -. Rester vivre les pieds nus dans la terre. Manger avec les mains et regarder les levers de lune sur l’océan.
Aujourd’hui nous pourrions dire que, quinze ans en arrière, il n’y avait rien à Lombok. J’y ai pourtant tout trouvé.
Je ne sais pas pourquoi j’ai mis quinze années à y retourner. J’avais pourtant le cœur en miette à mon retour en France. Mais la vie a repris son cours. Mon cheminement intérieur a, d’une certaine manière, commencé.
Rétrospectivement je crois que j’ai débuté ma recherche de “mieux-être” avec cette envie d’être capable de pouvoir surfer à l’avenir. J’ai pris conscience de mon hygiène de vie misérable et de l’état pitoyable de mon corps physique malgré des hivers entiers à skier. Mais skier était devenu proche de l’automatisme et ne me demandait plus autant d’efforts.
Je n’avais plus à apprendre.
En surf, j’avais absolument tout à apprendre.
2024
Voilà. C’était maintenant. Et cette fois, c’était toute seule. Prise de décision un soir après ma journée de ski autour d’une table ronde et patinée en bois dans une vieille maison savoyarde, un thé brulant comme seul témoin.
Francfort - Jakarta : 1200 euros.
Je ne me suis que rarement frottée au surf depuis mon séjour à Lombok. Et chaque tentative restait assez proche de l’échec et du dégoût. Mais pas suffisamment. La graine était toujours là.
Je ne sais pas si tu as cela quelque part en toi. Cette envie qui t’habites au plus profond, qui te fais rêver comme une gosse, qui te semble impossible à 90% mais tu continues de t’accrocher aux 10% restants. Le surf, ça été cela pour moi.
C’est sur Instagram que j’ai découvert Anaïs Pierquet, sous son profil Facing Blank Pages. J’ai écouté son podcast, me suis abonnée à sa newsletter. Et j’ai réservé sa retraite de surf. Pourquoi ? Parce que son message m’inspire. Parce que ses mots m’inspirent. Parce que son flow sur son longboard m’inspire. Et parce que son séjour est dans l’endroit que j’ai le plus aimé au monde, l’endroit qui m’a donné un chez moi loin de mon chez moi il y a quinze ans. J’étais prête pour les dix pourcent restants de mon rêve.
Tout a changé à Lombok. Il y a aujourd’hui un aéroport, un circuit international de Moto GP à la place d’un village Sasak, des autoroutes et des lampadaires allumés toute la nuit, des complexes hôteliers, des restaurants italiens, des Apérol Spritz et des burgers. C’est vrai, je n’étais pas prête. Presque tout ce que j’ai connu a été rasé au profit de la modernité. Mais j’ai rapidement retrouvé ce flow qui m’a tant touché et tant fait aimer cette île.
Je sais que l’île va continuer de changer, je sais que l’expansion est en marche en mode rouleau compresseur, mais je sais qu’il ne s’écoulera plus quinze ans avant que je n’y retourne.
De l’importance du Rituel
Lombok est spirituelle. Être bercée deux mois durant aux sons des appels à la prière, du chant des imams a adoucit mon âme. Le rituel est toujours quelque chose qui me manque en France. Peu importe la religion. À Bali ou en Inde il y a les offrandes chaque matin, la gratitude du jour qui se lève. Ce sont, je trouve, des instants précieux qui nous rappellent que la vie est un jeu de carte bien fragile et que la beauté se trouve dans la valeur accordée à l’instant et la confiance en plus grand que soi. C’est une valeur, un rituel qu’il est possible de connecter quelques instants en méditation. Je ne prône aucune religion, je ne suis pas baptisée et suis issue d’une double culture aux croyances bien différentes. Mais ce que je veux souligner ici, ce sont tous ces moments qui nous aident à revenir ici et maintenant, ces moments où l’on s’accorde le temps de dire merci pour ce qui est, ce que l’on a traversé, ce que l’on a surmonté.
Ces moments pour être dans la Vie, ne plus la laisser filer entre nos doigts.
C’est également ce que je retrouve quand je déroule mon tapis de yoga et, depuis cet été, chaque fois que je surfe une vague sur l’océan.
Une douceur qui m’aide à ralentir, respirer et laisser la gratitude s’infuser dans chacune de mes cellules. Des pratiques qui me permettent de connecter au flow ultime, ou tout s’aligne, ou tout ne fait absolument plus qu’un. L’instant magique.
Si tu attends de ton voyage un séjour en hôtel tout compris avec de l’eau potable à la sortie de ton robinet, je ne te conseille peut-être pas Lombok, bien que tu pourras trouver des hôtels tout compris.
Je te conseille Lombok pour découvrir le Flow de la “ Island vibe ”.
Pour vivre l’acte de ralentir. Pour écouter les locaux te répondre “ Easy “ lorsque tu as l’impression d’avoir un problème. Pour connecter à une philosophie de vie pleine de force et de résilience. Je te conseille Lombok pour, peut-être, te rendre compte de tout ce que tu possèdes, de tout ce qui déborde, de tout ce qui est inutile. Je te conseille Lombok pour revenir aux sources.
Et, peut-être, découvrir le surf dans l’un des endroits les plus propices à cette activitée.
Non. Tout n’est pas rose. Rien ne l’est. C’est bien la nuit qui donne tout son éclat à la lumière.
Oui, le traitement des déchets est un problème et beaucoup d’endroits sont jonchés de plastiques ; Non, l’eau n’est pas potable et tu vas faire un stock de bouteilles d’eau toi qui fait du tri le reste de l’année ; il y a nombre de chiens errants (qui ne demandent qu’une seule chose : de l’affection, des câlins et un peu de nourriture) ; et oui on voudra te vendre vingt cinq fois par jour des sarungs, des colliers, des bracelets, des mangues ou des ananas … mais un non merci suffira si tu n’es pas intéressé.
Mes Tips Voyage
Je ne pourrais pas te faire un topo de toutes les magnifiques choses à voir sur l’île, du nord, de ses cascades, rizières et volcan à gravir. Je n’ai gravité qu’autour de Kuta Lombok et de ses spots de surf. Quelques jours sur les îles Gili mais je ne recommande pas - c’est tout personnel mais un grand trop pour moi - , hormis Gili Meno et son auberge de jeunesse incroyable qu’est le Rabbit Tree Hostel et une session plongée sous-marine à l’école Divine Divers.
Pour le reste, vu que je te parle surf, voici les coachs et lieux que je te recommande.
Surf
Si tu optes pour la semaine tout compris avec Anaïs c’est direction son site. Une vraie semaine pour déconnecter, recharger, probablement faire un point sur ta vie, tes envies et tes projets.
Tu préfères le solo trip du début à la fin ? Je te recommande de booker tes cours auprès de Damar qui t’emmènera sur différents spots en fonction du swell , Billy qui navigue entre Bali et Lombok, Zul sur le spot de Ekas ou bien encore Deeka sur celui de Gerupuk.
Si tu surfes entre potes et que tu souhaites immortaliser tes sessions, demande à Eddy pour les sessions au drone, ou Valia pour les photos.
Dormir
Pour les logements, bien que j’ai beaucoup séjourné en auberge de jeunesse et dortoirs, j’ai apprécié les lieux cosy pour retrouver mon intimité et mon rythme.
Je recommande Bombora Bungalow, mais n’oublie pas les boules quies. Hide Away bungalows (que tu trouveras sur les plateformes de réservation), mais l’une des trois chambres - les bungalows sont beaucoup moins agréables de par leur manque de lumière et l’eau froide. La famille est adorable et la cuisine extérieure très pratique. Et étant situé à l’arrière de l’artère principale c’est silence assuré.
Pour les plus gros budgets, direction Origin Lombok, voire Somewhere qui propose également une option dortoir très bien aménagé. Si tu pars en famille et souhaite te faire plaisir, loue une maison chez Loop Villas (toujours sur les plateformes).
Yoga & Transport
Tu veux pratiquer le yoga ? Mon lieu préféré est Mana Yoga Retreat. Il est également possible d’y prendre une chambre ou un lit en dortoir, ou juste venir pour déjeuner ou se faire masser. L’endroit est magnifique, verdoyant et reposant.
Besoin d’un taxi, d’une organisation de séjour ou de location de scooter, appelle Henri au +62 831-1069-1652 et n’hésite pas à négocier tous les prix ; c’est la routine un peu partout.
Manger
Pour les repas, mon préféré c’est le tradionnel Nasi Campur que tu trouves dans les petits restaurants locaux : le Warung. À emporter tu le trouve dans un petit papier kraft en triangle à manger avec la main (droite) ; une base de riz avec légumes et proteines en fonction de la cuisson du jour. J’ai mangé dans nombre de Warung, mais également dans la rue, acheté des soupes aux boulettes de viandes à un vendeur sur scooter - je n’ai jamais eu aucun problème d’estomac, si ce n’est un excès de piments, mais je sais aussi que j’ai été habituée très tôt à la street food. Donc écoute toi ; si tu manges dans la rue avec les mains en pensant que tu vas tomber malade … tu augmentes fortement les chances de tomber malade. Moi je me dis toujours que c’est nickel, je ne me suis jamais amusée à nettoyer ma fourchette ou essuyer mon verre avant usage. Je me suis d’ailleurs brossé les dents à l’eau du robinet mais nombreuses sont les personnes qui utilisent les bouteilles d’eau également pour cet usage. Donc, chacun ses principes et fragilités. Comme en yoga : écoute toi !
Mes restaurants “ western “ préférés sont Milk pour le brunch, Bush Radio avec une mention spéciale pour le Pad Thai et le Falafel Roll. Le restaurant chinois Jiang Nan est incroyable. Et j’ai découvert Le Bombay Curry Hut à la fin de mon séjour, délice indien et thaï.
Le dimanche après ta session surf, c’est direction Elamu pour le brunch à volonté. L’endroit est cosy, on a envie d’y rester le reste de la journée.
Pour un apéro, dîner, cours de cuisine ou de yoga avec vue c’est direction Ashtari sur les hauteurs de Kuta. Parfait pour profiter de l’air les journées aux chaleurs écrasantes.
Souvenirs
Niveau shopping, je te recommande vraiment de faire un tour chez Nine-Nine ou Lulu, une française installée et mariée sur l’île y a développé une association qui vient en soutien aux femmes des villages en rachetant les sarungs usagés pour en faire de nouvelles et magnifiques pièces. C’est là aussi que tu peux faire un cours de cuisine et une leçon de culture locale, acheter les magnifiques bijoux Seasters de mon amie Carla.
Explorer en sécurité
Globalement, prends ton scooter et explore les alentours, il y a des plages magnifiques à voir, sur quelques unes le parking est payant donc prévoit de la monnaie.
Ceci est bien évidemment une liste non-exhaustive. Si tu as besoin d’autres conseils tu peux m’écrire.
Ce que je peux dire aussi, c’est qu’en tant que femme voyageuse solo, je me suis toujours sentie en sécurité à Lombok.
Je serais curieuse de lire en commentaire quel est le lieu qui t’as touché comme Lombok m’a touché.
Quelles sont tes recommandations de destination pour le surf ou autre, ce qui te plaît et fais vibrer dans tes voyages.
Et de quelle manière la pratique du yoga t’inspires dans ta vie, tes voyages et tes activités sportives.
With Love,
Always
Yoga, Surf & Vice Versa
Je lis beaucoup tous les avantages “physiques” à ces deux pratiques complémentaires. Tu trouveras des dizaines d’articles à ce sujet, je ne m’étendrais donc pas sur ce point.
Ce dont je souhaite te parler ici, c’est de ce qui s’imbrique entre ces pratiques. De ce qui se passe au niveau cellulaire, émotionnel et mental.
Je lis beaucoup tous les avantages “physiques” à ces deux pratiques complémentaires. Tu trouveras des dizaines d’articles à ce sujet, je ne m’étendrais donc pas sur ce point.
Ce dont je souhaite te parler ici, c’est de ce qui s’imbrique entre ces pratiques. De ce qui se passe au niveau cellulaire, émotionnel et mental.
Je ne crois pas qu’il aurait été possible d’apprendre et progresser autant en surf cet été si je n’étais pas une pratiquante de yoga assidue. Oui, bien entendu l’ensemble des sports que je fais m’ont aidé à comprendre la mécanique du surf, à tenir en équilibre et être gainée pour tenir debout sur cet élément en évolution et mouvement constants.
Mais ce que j’ai découvert et expérimenté c’est le calme procuré, à quel point la concentration demandée me propulse instantanément dans l’instant présent. Encore plus qu’en yoga, c’est vrai je dois l’avouer. C’est ce fameux Flow, cet instant magique ou tout s’aligne.
Saine Addiction
J’ai compris, cet été, pourquoi mes amis sont si obsédés par le surf. Moi qui ait toujours été dans des comportements addictifs, c’est important - voire vital - d’avoir pu trouver d’autres activités pour me sortir de mes addictions. Le yoga en est une. Le surf aussi.
Quand tu choisis de transformer ta vie, de guérir, d’aller vers le mieux ; si tu trébuches sur ton parcours, si tu fais quelques pas en arrière, tu auras toujours l’envie de te relever, recommencer et continuer. Parce que tu sais à présent à quoi ça ressemble d’aller bien, de se sentir bien. Tu sais sur quoi repose ta santé physique et mentale.
Dérouler ton tapis de yoga, ressentir et te reconnecter à ton corps, respirer à plein poumons est à chaque fois une nouvelle brique, une nouvelle marche vers une vie plus équilibrée, plus douce, plus consciente.
Tomber, se relever, recommencer, c’est la matrice du surf. De tout apprentissage.
Avoir peur. Peur de se fracasser sur le récif, contre les rochers là tout au bout de la vague, peur de se noyer quand tu te fais prendre sous les rouleaux, ou bien avant d’être prise sous les rouleaux. Juste, imaginer, ce qui pourrait se passer. Et c’est là que la pratique de méditation est une clé. Là, reviens. Assieds toi sur ta planche, plonge les mains dans l’océan, respire et reviens à ton souffle, tu reviens dans le présent. Tu n’es pas éclaté la chair ouverte sur le récif. Non.
En surf, j’ai découvert à quel point le mental pouvait ériger des montagnes à la place d’un îlot. À quel point le seul et unique moment qui existe, c’est maintenant.
Le surf ramène à ça. Sinon, si tu restes pétrifié dans tes peurs. Tu abandonnes et tu retournes sur le bateau. Et oui, ça m’est arrivée aussi. La roue du mental en folie. C’est ok. C’est ok de ne pas y arriver, ok d’être fatiguée, ok d’être bouffée par ses pensées, ok de pleurer.
Tomber & Recommencer
Ce jour-là, j’ai quitté le line-up, j’ai accepté de ne pas y arriver. Je suis retournée au bateau, j’ai rangé ma board et j’ai respiré assise sur le plancher les yeux fermés face au soleil. Ça a pris du temps, mais s’est passé. Doucement. Le discours intérieur s’est ralenti jusqu’à n’être plus que des soubresauts.
Et le lendemain. J’y suis retournée. J’ai recommencé.
Être capable de tenir debout sur une vague, glisser sur cet élément si magique qu’est l’eau est un sentiment d’une telle intensité qu’il n’y a qu’une chose qui t’importe : y retourner. Toucher du doigt, encore, ce sentiment. Cette danse magique avec l’océan. L’union de ce qui est.
C’est tellement plus sain et inspirant que de se rallumer un joint ou reprendre une bière.
Rien que de l’écrire, j’ai l’impression d’y être. Surfer change la vie, change le rapport à la vie.
Tout comme la pratique du yoga - au sens large - change la vie.
Ce sont des pratiques qui nous aident à surmonter, traverser, surfer tout ce qui présente. Et ce sont, surtout, des pratiques qui aident à ralentir. Ne pas vouloir aller trop vite dans ses équilibres pour tenir la posture, ne pas vouloir te lever trop vite sur ta longboard. Être à l’écoute du tempo.
Trust the process.
Méditer en yoga aide à méditer en surf. Ce ne sont plus des médiations comme on l’imagine assis sur un coussin les yeux fermés, mais la méditation devient le mouvement, le souffle qui lie chaque instant.
Je le dis souvent à mes élèves avant une salutation au soleil par exemple : fais de ta pratique une méditation en mouvement. Le surf est la méditation en mouvement par excellence. Spirituelle par excellence.
Être dans l’océan tous les jours nettoie, apaise et te fais sentir plus connecté que jamais au monde qui t’entoure, à la force des éléments et aux qualités de l’eau. Cet élément à la fois doux, fluide, créatif, fort et imprévisible.
Surfer une vague, c’est sentir toute cette énergie condensée qui vient de si loin, l’énergie universelle qui vit en chaque chose et chaque personne ; le Prana en yoga, le Qi en médecine traditionnelle chinoise, le Mana dans la culture polynésienne.
Plonger dans l’eau c’est sentir ses qualités dans ton propre corps, dans chacune de tes cellules.
Tu es cet océan qui t’entoures, tu es ce monde incroyable qui t’entoures.
Et c’est te rappeler que non, tu n’es jamais seul.
With Love,
Always
Le yoga n’est pas fait pour moi
Je viens de rencontrer une femme qui m’expliquait vouloir se mettre au yoga, mais après une séance elle est arrivée à la conclusion que “ non, ce n’est pas fait pour moi, je suis trop stressée pour ça ”
Je viens de rencontrer une femme qui m’expliquait vouloir se mettre au yoga, mais après une séance elle est arrivée à la conclusion que
“ non, ce n’est pas fait pour moi, je suis trop stressée pour ça ”
Pendant cette première séance, son professeur lui répétait de “ connecter et d’être présente ” ; n’y arrivant pas, étant constamment embarquée par le flot de ses pensées c’est un sentiment d’échec et d’anxiété qui a pris place, et cette bien triste conclusion que “ ce n’est pas fait pour moi ”.
Je crois que nous sommes nombreux, professeurs et humains, à ne pas se rendre compte de la portée et de l’impact de nos mots. De quelle manière une phrase peut rompre espoirs et tentatives.
Je suis la première à faire des erreurs, il n’y a aucun procès ni jugement envers quiconque dans cet article.
Demander à une élève d’être dans le présent pendant sa pratique, pendant sa posture - surtout au premier cours - c’est tout autant demander à une personne de ne “ pas imaginer une girafe rose avec des points verts “, vas-y je te laisse tenter l’expérience mais je sais que tu es déjà en train de l’imaginer.
Demander d’être connecté au présent c’est demander à une personne triste d’être joyeuse, une personne en colère de se calmer, c’est contre-productif et dessert la volonté première de l’enseignant.
J’entends bien souvent des personnes m’énumérer les raisons pour lesquelles elles ne sont pas “faites” pour le yoga. Ce sont bien souvent toutes ces raisons qui font que le yoga est probablement exactement la pratique souhaitable. J’ai été la première dans ce cas là ; pas souple pour un sou, en colère permanente, émotionnellement instable et incapable de comprendre le fameux “ vous n’êtes pas vos pensées “.
J’ai essayé nombreux cours, nombreux profs, j’ai continué malgré tout. J’ai continué malgré la colère qui surgissait à chaque fin de cours parce que “je n’y arrivais pas”.
Un espace pour se découvrir
Mais arriver à quoi ? Dis moi, à quoi doit-on arriver en yoga ?
La pratique du yoga est un terrain d’expérimentation, un espace pour se découvrir, observer ses pensées, ressentir ses émotions, s’autoriser à être. L’aspect physique arrive en second plan, finalement c’est ce qui en découle. Oui, tu seras probablement plus souple, ou pas, mais là n’est pas la question.
Ce que mon expérience m’apprend, c’est que dérouler mon tapis a enclenché une transformation profonde, bien au-delà de l’aspect physique, bien au-delà d’une volonté quelconque d’être une personne zen et stable en toutes circonstances ; je ne le suis pas, mais je le suis bien plus qu’avant. Je peut regarder dans le rétroviseur de ma vie et constater que j’appréhende beaucoup mieux ma vie, mes émotions et mes colères.
Je sais ressentir à quel moment je me laisse embarquer par le mental, je peux situer l’émotion dans un espace de mon corps, je peux respirer en conscience quand la colère arrive, je sais prendre un pas de recul avec mon discours intérieur. Je sais que, lorsque je n’y arrive pas, je dois revoir mon quotidien, dormir plus, manger mieux, laisser l’alcool.
Je suis à l’écoute de ma boussole intérieure, j’apprends des clés pour réajuster, et cet apprentissage est constant.
Notre cerveau n’est pas fait pour être présent et connecté. Nous sommes constamment sur-stimulé avec des to-do list à rallonge. Revenir au présent, cela s’apprend, c’est une pratique comme une autre ; comme celle d’apprendre à marcher, surfer, skier, et respirer. S’il existe des techniques de respiration c’est parce nous avons perdu l’essence première de respirer en conscience comme sait le faire un bébé sans même y penser.
Combien de fois je dois moi-même m’accorder un temps de pause pour une pratique de respiration consciente car, dans les choses à faire de la vie je me retrouve souvent en apnée mais je sais à présent que je suis en apnée, je le ressens et le réajuste.
Voilà ce à quoi sert le yoga, ressentir et se réajuster à l’intérieur et au sein de son environnement.
C’est ok d’être stressé, ok de ne pas “y arriver” mais l’important est de ne pas s’arrêter à ce constat et cette croyance. C’est s’autoriser à continuer, y retourner, recommencer.
Le yoga est un process, la vie est un process.
Trust the process.
Crois moi, je suis la première à m’être dit que “ non, vraiment le yoga n’est pas fait pour moi ”.
Et finalement, regarde ou j’en suis.
Alors si tu es dans ce cas, essaie, n’abandonne pas, tout le monde est fait pour le yoga.
J’espère ces mots te donneront le coup de pouce qui te manquait pour essayer, réessayer ou continuer.
With Love
Always
Et si écrire pouvait apaiser ton esprit ?
Déposer le flot de pensées dans un cahier, sur un fichier ou l’application Notes de ton téléphone. Peu importe le support, l’important c’est découvrir tous les bienfaits de cette technique, simple, gratuite et accessible à tous.
Déposer le flot de pensées dans un cahier, sur un fichier ou l’application Notes de ton téléphone. Peu importe le support, l’important c’est découvrir tous les bienfaits de cette technique, simple, gratuite et accessible à tous.
Les bénéfices ne sont plus à prouver et de nombreuses techniques existent : le flot de pensées, le cahier de gratitude, la méthode SPEAC.
Je te partage ici mon expérience dans le domaine. Il est vrai, je suis journaliste de formation et j’aime le temps d’écriture - mais je ne suis en aucun cas psychologue ou psychothérapeute
Je suis toujours plus à l’aise à l’écrit qu’à l’oral, mais je reste convaincue que tu n’as besoin d’aucune formation pour t’adonner à ce moment avec toi, et rien que pour toi.
Il n’y a pas besoin de viser la thérapie ou le développement personnel. Non, vraiment, allons-y beaucoup plus simplement que ça.
Écrire permet simplement de décharger la surchage émotionnelle, de poser des mots pour matérialiser la pensée et ne plus la laisser tourner en roue libre dans la tête en mode rumination. La laisser tourner sans en prendre conscience c’est faire d’un îlot une montagne, entasser, emmagasiner et remplir des sacs qu’il nous sera plus difficile de déposer si on le trimballe trop longtemps.
Oui, tout cela est imaginé mais je suis sûre que tu comprends.
Dis toi que chaque fois que tu prends une minute pour écrire, c’est une poubelle que tu sors de ta maison.
Sortir du mode pilote automatique
Un proverbe indien nous dit bien “ fais du bien à ton corps pour que ton âme ait envie d’y rester “. Tu ne laisserais pas de poubelles pourrir dans ta maison, et bien c’est pareil. Ta principale demeure c’est ton corps. Écrire lui fait du bien, créé de l’espace et t’aide à mieux observer et comprendre tes émotions, tes réactions, tes schémas, qu’ils soient répétitifs ou non.
C’est prendre un pas de recul avec le jeu du mental, sortir du mode pilote automatique.
T’écrire t’aide à te sentir mieux avec toi-même, arrêter de chercher la validation extérieure ou les stimulants extérieurs qu’ils soient le petit verre de rouge en fin de journée pour “ te détendre “ ou la grosse cuite du vendredi soir parce que, vraiment, tu n’en peux plus. Tu risques ainsi de refouler un peu plus et remplir ton sac un peu plus.
Alors. Je fais comment ? Il est souvent conseillé de consacrer un espace et un temps dédié à cette pratique. Oui, c’est vrai, j’ai un joli petit bureau dans ma chambre et j’aime l’achat de jolis cahiers pour y déposer mon flot de pensées, mais je me suis aussi rendu compte que c’est une injonction en plus, une case en plus à cocher dans ma to-do-list. Cela fonctionne pour certaines personnes, certains caractères ; se dire que chaque matin je m’accorde cinq minutes pour m’installer à mon espacé dédié avec une boisson chaude pour y déposer mes mots, en faire un rituel est la meilleure manière d’installer l’habitude à long terme.
Mais je sais aussi la vie et de quelle manière chaque matin est différent du précédent et le sera du suivant. Si tu souhaites instaurer cette pratique quotidiennement et ne pas la tenir au bout de quelques jours c’est un sentiment d’échec qui prévaudra, et ce sentiment d’échec provoque bien souvent l’arrêt pur et simple de toute tentative. Ce que nous souhaitons éviter.
Take it Slow
Ma proposition c’est commencer en t’accordant un moment par semaine. Regarde ton agenda et définis quel sera le moment le plus adéquat pour toi et ton emploi du temps. L’inscrire comme tu inscrivais un rendez-vous important - et ces rendez-vous avec toi sont importants -. Trouver un espace au calme ou bien simplement dans un café, y sortir ton cahier ou ton téléphone, mettre ton timer sur cinq minutes et écrire. Ne te soucies pas de l’orthographe, de la grammaire de la syntaxe. Juste, écris … Commence simplement par écrire ta pensée :
“ je pense à quoi là tout de suite maintenant ? ”
Si au bout de cinq minutes tu sens que le flot continue, et bien continue. Non, ce n’est pas plus compliqué que ça.
Lorsque ton moment hebdomadaire est installé dans ta routine, regarde l’effet provoqué, de quelle manière tu te sens après chaque écriture et choisi de t’accorder ce temps plus souvent. En le notant à nouveau dans ton agenda, ou avoir ton cahier avec toi ou ton téléphone si c’est plus pratique. Moi j’écris dans le bus, le métro, dans une salle d’attente ; j’ai pris doucement l’habitude d’écrire n’importe où quand je sens que ça vient.
Ensuite viendra peut-être ton besoin d’en faire une routine quotidienne dédiée.
Mais ce que je souhaite mettre en lumière ici c’est : ne force pas, ne t’obliges pas, commence doucement pour ressentir le bienfait de cette pratique, et termine chacun de tes moments par une gratitude, une phrase pour te féliciter, pour t’inspirer, te soutenir. Moi, je me parle à la première personne, je m’écris ce que je souhaite entendre.
Tu es ton meilleur ami, ton meilleur soutien, ne l’oublie jamais.
Pour m’aider, je commence chaque page ou chaque note de la même manière : Jour, heure, lieu. Si je n’ai pas d’inspiration, c’est ce que j’écris. J’écris que je me demande bien ce que je fout là à écrire. Dis toi que personne ne le lira jamais, c’est ton espace d’expression libre, tu n’es pas parti pour un Nobel de littérature, alors pas de pression s’il te plaît.
Quelques tips
Tu peux débuter avec le flot de pensées et je te propose quelques questions d’amorçage pour t’aider à commencer :
Quelles sont mes pensées là tout de suite ?
Comment je me sens et pourquoi ?
Qu’est ce qui me préoccupe et pourquoi ? (en prendre conscience, c’est mieux pouvoir y faire face)
Qu’est ce qui est en mon pouvoir dans cette ou ces situations ?
Tu peux aussi choisir de te poser sur l’émotion prédominante, choisir de l’écrire c’est déjà t’autoriser à ressentir cette émotion. Pour aller plus loin, tu peux t’aider avec ces questions :
Quelle est mon émotion ? Colère, peur, tristesse, joie, jalousie, envie …
Est-ce que c’est vrai ?
Ce que je pense est un fait ou une opinion ?
Est-ce que ça m’aide ?
Que dirais mon moi futur au sujet de cette inquiétude ? (s’il s’agit d’une émotion source d’inquiétude)
Tu peux énumérer les comportements qui découlent de cette pensée, émotion.
En formation de yogathérapie nous avons vu la méthode SPEAC ou méthode SPEAR de la coach américaine Brooke Castillo.
S pour situation : décrire de façon neutre et sans jugement la situation/circonstance
P pour la pensée : quelle est la pensée qui découle de cette situation/cirsconstance
E pour émotion : quelle est l’émotion qui découle de cette pensée, comment je me sens ?
A pour action : ce que fais ou ne fais pas
C pour conséquence (ou R pour résultat) : quelle en est la conséquence, le résultat ?
Je me suis très souvent rendue compte que la conséquence me ramène à la situation, et c’est ainsi un cercle sans fin. L’idée sera de le comprendre, et essayer de changer la manière dont tu vois la situation ; le plus puissant étant donc de changer la pensée par rapport à cette situation ou cette circonstance.
Essayer de modifier le schéma inscrit pour que la conséquence soit différente et ne ramène pas toujours à la même situation. La prise de conscience est toujours la première brique.
Je ne te cache pas que cet exercice n’est pas simple, demande un certain travail mais c’est un exercice utile pour les personnes qui souhaitent aller un peu plus loin dans leur réflexion et transformation personnelles. Et crois moi, ça fonctionne !
Il est l’heure pour toi d’aller t’acheter un joli cahier, un stylo agréable et noter dans ton agenda ton prochain rendez-vous avec toi-même.
Je serai ravie de lire en commentaires de quelle manière écrire te fais du bien, et me partager tes propres conseils en la matière.
With Love,
Always