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Construire la confiance en soi

J’enseigne à mes élèves - que ce soit en yoga, à ski, ou tout simplement dans leur vie de tous les jours - la confiance en soi. Apprendre à ne pas se laisser submerger par un flot de pensées qui limite nos avancées, nous bloque dans notre processus d’évolution, nous empêche de dépasser les plafonds de verre.

J’enseigne à mes élèves - que ce soit en yoga, à ski, ou tout simplement dans leur vie de tous les jours - la confiance en soi. Apprendre à ne pas se laisser submerger par un flot de pensées qui limite nos avancées, nous bloque dans notre processus d’évolution, nous empêche de dépasser les plafonds de verre.

J’apprends, au fil de mes formations autant qu’au fil de mes rencontres auprès des personnes que j’accompagne, de nombreux outils pour aider les autres à avancer, pour aider les autres à avoir confiance en eux, en la Vie, en ce qui se présente.

C’est un concept fascinant que celui de la confiance. Un concept que chacun rêve de s’approprier, de faire sien, pour toujours, à chaque instant, sans aucun doute jamais.

On le sait, cela est compliqué, absolument inenvisageable pour certains. Je vois les croyances solidement ancrées du fameux “de toute manière je n’ai pas confiance en moi”.

Ok. On dirait moi.

Rater. Recommencer. Gagner en confiance

J’ai cru moi aussi longtemps que c’était quelque chose d’acté, voire d’acquis à la sueur de nombreux efforts : s’assurer qu’en toutes circonstances, on ne gagne pas en confiance. Que l’échec est une évidence et la réussite un coup de chance.

Puis j’ai compris que c’est absolument comme tout. La confiance, ça se travaille, ça s’acquiert, ça demande peut-être une déconstruction profonde de nos croyances, mais rien n’est figé. La confiance, elle se construit, par ce que tu accomplis, par ce que tu t’autorises à “rater” et surtout par ce que tu t’autorises à recommencer.

Pendant ma saison d’hiver, en tant que monitrice de ski et de snowboard sur la station de Val D’Isère en Savoie, j’ai eu l’occasion d’encadrer d’amis adultes et enfants sur les pistes pendant une semaine. Nous étions trois moniteurs engagés par le client principal, sportif de haut niveau et accessoirement champion du monde dans son sport.

Je me suis dit que bien évidemment je le croiserais mais que je serais occupé avec d’autres personnes du groupe. Pas avec lui non, bien évidemment (coucou la confiance).

Trois jours plus tard je me retrouvais à chausser les skis à ses côtés. Le groupe s’est harmonisé naturellement et je me suis retrouvée, seule, à encadrer ce client que jamais dans ma vie je ne pensais côtoyer (coucou les croyances).

Au premier télésiège assise à ses côtés je me suis surprise à être anxieuse à l’idée de lui enseigner le ski et, surtout, à m’assurer qu’il ne se blesse pas un mois avant le début de sa saison internationale.

J’ai, intérieurement, paniqué. Je voulais retrouver le confort de l’enseignement aux enfants du groupe, sans prise de risques, dans ma petite zone de confort, sans me bousculer, sans me remettre en question. Mais non. Il semble que la Vie à ce moment là, en a bien décidé autrement.

Je me suis vue douter de moi, de mes capacités. J’ai entendu mon discours intérieur : “mais je vais lui apprendre quoi en fait ? Le mec c’est la référence dans son sport, il doit tout mieux connaître que moi en bio-mécanique, en gestion du stress et des émotions … “

Pour te la faire courte, pendant un moment je me suis juste dit, c’est une pointure et moi une merde.

Voilà, je suis comme tout le monde, c’est pas toujours charmant ce qu’il se raconte dans ma tête.

Puiser dans sa boîte à outils

Alors j’ai réussi à faire ce que j’apprends aux autres. J’ai puisé dans ma petite boîte à outils et pris ce dont j’avais besoin. J’aime dire que j’ai fait mon auto-régulation émotionnelle parce que c’est assez juste. J’ai pris le temps de respirer profondément, libérer l’abdomen, la cage thoracique, ouvrir les épaules. Longue inspiration, expirer la bouche ouverte. Cela aide instantanément à revenir au corps et à revenir à l’instant présent.

Ainsi j’ai pu prendre un peu de recul avec ce qui se jouait à cet instant dans ma tête, ce vieux discours de la fille qui manque totalement de confiance en elle. J’ai choisi de penser autre chose, c’est tout bête mais très efficace. Nous avons pratiqué ça lors de ma formation en yogathérapie. C’est un exercice comme un autre. Un exercice qui se répète jusqu’à devenir une habitude.

J’ai choisi de croire en moi à cet instant. “Si je suis là, c’est pas pour rien. Si je suis là, à côté de lui, c’est parce que j’ai les capacités pour. Il connaît son sport, et moi le mien. Je fais ce que je sais faire, tout simplement”

Il m’aura fallu quelques minutes. Il m’aura fallu le temps d’un télésiège pour modifier mon état d’esprit.

Arrivée en haut de la piste, j’avais repris le contrôle de mes pensées, et non l’inverse. J’étais prête à sortir de ma zone de confort. J’étais prête à le faire skier, progresser et en toute sécurité.

Et c’est ce qui s’est passé. Nous sommes, à partir de ce moment, restés ensemble jusqu’au dernier jour de ski.

Dès la première piste je lui ai parlé de sa respiration, de faire une descente avec pour seul point de concentration, son souffle.

Sur le télésiège suivant, il a commencé à me parler de l’importance de la respiration dans ses compétitions, et qu’effectivement lorsqu’il s’apprête à jouer ce qui peut sceller sa partie, il revient à son souffle. Il a appris, en zone de stress, à faire redescendre sa respiration dans l’abdomen.

Il était beaucoup plus libéré dans son discours, comme si je venais d’avoir le même langage que lui, quelque chose qu’il comprend mieux qu’une flexion de cheville dans une chaussure de ski rigide.

Nous avons échangé sur l’importance de la préparation mentale, sur le suivi qu’il fait avec son préparateur mental, de l’évolution justement des mentalités dans le milieu sportif - et personnel - concernant le suivi mental, voire psychologique.

J’ai passé quelques journées incroyables à ses côtés, et je crois que cela a été réciproque. Cette personne qui m’a tellement impressionnée le premier jour, m’a pris dans ses bras le dernier jour.

La pratique en dehors du tapis

Il y a quelques années j’aurai tout fait pour qu’un autre moniteur du groupe se charge de cet élève. J’aurai tout fait pour fuir. J’aurai laissé le flot de mes pensées pourrir mes capacités et m’empêcher alors de vivre une expérience incroyable.

Combien de fois cela m’est arrivé par le passé ?

Combien de fois cela t’es arrivé ?

Moi, de nombreuses fois c’est certain.

Je dis souvent à mes élèves que la pratique du yoga commence lorsque l’on quitte son tapis. La pratique se joue dans la vie, pas sur un tapis. Le tapis c’est simplement le domaine d’expérimentation. Ensuite tu appliques, dans ton quotidien, tes challenges, tes deuils. Tu apprends à te relever quand les genoux sont à terre. Tu apprends à plier mais ne pas rompre. Tu profites pleinement de la beauté des moments lorsqu’ils le sont, et tu sais que tout passe; les jours de soleil comme les jours de pluie.

Et tu apprends à ne plus laisser ton mental t’imposer des limites. Tu sais regarder au-delà. Tu sais puiser dans ta boîte à outils et choisir de penser ce qui te sert, ce qui t’aides à avancer et exprimer ton plein potentiel.

Je te souhaite des rencontres et des évènements qui te feront sortir de ta zone de confort, car c’est là que se construit ta confiance.

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Le yoga n’est pas fait pour moi

Je viens de rencontrer une femme qui m’expliquait vouloir se mettre au yoga, mais après une séance elle est arrivée à la conclusion que “ non, ce n’est pas fait pour moi, je suis trop stressée pour ça ”

Je viens de rencontrer une femme qui m’expliquait vouloir se mettre au yoga, mais après une séance elle est arrivée à la conclusion que

“ non, ce n’est pas fait pour moi, je suis trop stressée pour ça ”

Pendant cette première séance, son professeur lui répétait de “ connecter et d’être présente ” ; n’y arrivant pas, étant constamment embarquée par le flot de ses pensées c’est un sentiment d’échec et d’anxiété qui a pris place, et cette bien triste conclusion que “ ce n’est pas fait pour moi ”.

Je crois que nous sommes nombreux, professeurs et humains, à ne pas se rendre compte de la portée et de l’impact de nos mots. De quelle manière une phrase peut rompre espoirs et tentatives.

Je suis la première à faire des erreurs, il n’y a aucun procès ni jugement envers quiconque dans cet article.

Demander à une élève d’être dans le présent pendant sa pratique, pendant sa posture - surtout au premier cours - c’est tout autant demander à une personne de ne “ pas imaginer une girafe rose avec des points verts “, vas-y je te laisse tenter l’expérience mais je sais que tu es déjà en train de l’imaginer.

Demander d’être connecté au présent c’est demander à une personne triste d’être joyeuse, une personne en colère de se calmer, c’est contre-productif et dessert la volonté première de l’enseignant.

J’entends bien souvent des personnes m’énumérer les raisons pour lesquelles elles ne sont pas “faites” pour le yoga. Ce sont bien souvent toutes ces raisons qui font que le yoga est probablement exactement la pratique souhaitable. J’ai été la première dans ce cas là ; pas souple pour un sou, en colère permanente, émotionnellement instable et incapable de comprendre le fameux “ vous n’êtes pas vos pensées “.

J’ai essayé nombreux cours, nombreux profs, j’ai continué malgré tout. J’ai continué malgré la colère qui surgissait à chaque fin de cours parce que “je n’y arrivais pas”.

Un espace pour se découvrir

Mais arriver à quoi ? Dis moi, à quoi doit-on arriver en yoga ?

La pratique du yoga est un terrain d’expérimentation, un espace pour se découvrir, observer ses pensées, ressentir ses émotions, s’autoriser à être. L’aspect physique arrive en second plan, finalement c’est ce qui en découle. Oui, tu seras probablement plus souple, ou pas, mais là n’est pas la question.

Ce que mon expérience m’apprend, c’est que dérouler mon tapis a enclenché une transformation profonde, bien au-delà de l’aspect physique, bien au-delà d’une volonté quelconque d’être une personne zen et stable en toutes circonstances ; je ne le suis pas, mais je le suis bien plus qu’avant. Je peut regarder dans le rétroviseur de ma vie et constater que j’appréhende beaucoup mieux ma vie, mes émotions et mes colères.

Je sais ressentir à quel moment je me laisse embarquer par le mental, je peux situer l’émotion dans un espace de mon corps, je peux respirer en conscience quand la colère arrive, je sais prendre un pas de recul avec mon discours intérieur. Je sais que, lorsque je n’y arrive pas, je dois revoir mon quotidien, dormir plus, manger mieux, laisser l’alcool.

Je suis à l’écoute de ma boussole intérieure, j’apprends des clés pour réajuster, et cet apprentissage est constant.

Notre cerveau n’est pas fait pour être présent et connecté. Nous sommes constamment sur-stimulé avec des to-do list à rallonge. Revenir au présent, cela s’apprend, c’est une pratique comme une autre ; comme celle d’apprendre à marcher, surfer, skier, et respirer. S’il existe des techniques de respiration c’est parce nous avons perdu l’essence première de respirer en conscience comme sait le faire un bébé sans même y penser.

Combien de fois je dois moi-même m’accorder un temps de pause pour une pratique de respiration consciente car, dans les choses à faire de la vie je me retrouve souvent en apnée mais je sais à présent que je suis en apnée, je le ressens et le réajuste.

Voilà ce à quoi sert le yoga, ressentir et se réajuster à l’intérieur et au sein de son environnement.

C’est ok d’être stressé, ok de ne pas “y arriver” mais l’important est de ne pas s’arrêter à ce constat et cette croyance. C’est s’autoriser à continuer, y retourner, recommencer.

Le yoga est un process, la vie est un process.

Trust the process.

Crois moi, je suis la première à m’être dit que “ non, vraiment le yoga n’est pas fait pour moi ”.

Et finalement, regarde ou j’en suis.

Alors si tu es dans ce cas, essaie, n’abandonne pas, tout le monde est fait pour le yoga.

J’espère ces mots te donneront le coup de pouce qui te manquait pour essayer, réessayer ou continuer.

With Love

Always

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